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Construit en 1947 à Camaret pour la famille Le Guen, de Lampaul-Plouarzel, le dundee français, La-Fleur-de-Lampaul, est revenu, vendredi, dans les eaux où il a longtemps navigué, d’abord comme voilier de charge au transport de marchandises et matières premières, puis de sable, de l’aber Ildut à Brest, Landerneau et Châteaulin, mais aussi de primeurs, de Roscoff vers l’Angleterre, ou de Noirmoutier vers Brest. Reconverti en 1985 en voilier-école, après avoir été laissé à l’abandon, il est classé monument historique en 1987 et devient le voilier océanographique des enfants avant d’être racheté par la Fondation Nicolas Hulot, en 2002. Il est restauré en 2004 et 2005 au chantier Bernard, de Saint-Vaast-la-Hougue, dans la presqu’île du Contentin, et devient un voilier de croisière. Pour son retour dans les eaux de l’aber Ildut, le voilier est armé par l’association « Matelots de la vie ».
La troupe Les Pas Tristes continue ses répétitions. La tension monte à l'approche de la première représentation, qui aura lieu le 30 janvier, à 20 h 30, dans l'amphithéâtre du lycée pommeritain. La troupe revient aux fondamentaux : du rire, du rire et encore du rire. Les jeunes joueront une pièce intitulée « Les abonnés du 25 décembre » (où il est question d'une visite ministérielle) suivie d'un entracte durant lequel chansons et chorégraphies feront patienter le public. La troupe des adultes reprendra le flambeau avec une pièce intitulée « Scène... de ménage » (vous avez dit ménage ?).
Le 30 janvier au profit des Matelots de la Vie
Comme de coutume, la troupe jouera pour une association qui, cette année, sera Les Matelots de la Vie, dont le but est d'organiser, à bord de bateaux, des aventures dédiées aux enfants hospitalisés : les aider à mieux vivre leur hospitalisation, les faire rêver et leur donner l'espoir d'une guérison prochaine.
Jeudi matin, sur le ponton E, deux jeunes filles attendent le feu vert du capitaine du War an Doma pour embarquer à bord. Aujourd'hui, pas question de faire une balade ou d'aller pêcher. Il s'agit de tout autre chose. Chloé, âgée de 16 ans, et sa cousine Jade vont à la rencontre du Bora Bora, qui fait escale à Paimpol jusqu'à mardi.
À bord du magnifique voilier, huit jeunes Matelots de la Vie, qui sont guéris ou en rémission d'une grave maladie. Ils effectuent un voyage de trois semaines, qu'ils partagent, via le Net, avec d'autres enfants malades. Si Chloé a tenu à être là, c'est qu'il y a deux ans, elle a vécu une telle aventure, sur le Patriac'h, en Méditerranée. Cheveux châtains, yeux bruns, elle est émue au moment de monter à bord. Et bien plus encore, quand on aperçoit le voilier aux abords des Calemarguiers, dans la baie. Les souvenirs reviennent. Et elle se confie simplement, répondant à nos questions.
Que faisais-tu à bord et qu'est-ce que cela t'a apporté ?
On a appris à vivre sur le bateau. On faisait tout. On a participé aux manoeuvres, fait la cuisine, la vaisselle. Le soir, on écrivait les carnets de bord. Les enfants hospitalisés peuvent suivre ce qui se passe à bord. On leur raconte ce qu'on fait et nos émotions. J'ai découvert la vie sur l'eau et avec les autres, le partage de tout, l'amitié. C'est beaucoup.
L'ancien sablier Fleur-de-Lampaul a retrouvé, hier, ses racines, en faisant escale au port de Lanildut. Le Fleur-de-Lampaul est une ancienne gabarre construite en 1948. Monument historique depuis 1987, le bateau, gréé en ketch, a navigué au large des côtes de Bretagne pendant 40 ans. Il a commencé sa vie professionnelle au port de Lanildut.