Quentin, Chloé, Margot, Nolan, Maëva, Joseph. Tous sont passés par le service pédiatrie de l'hôpital de Paimpol. Pour les aider à oublier un peu leur maladie, une association est née il y a septans, «Matelots de la vie», à l'initiative du Dr Jean-Yves Chauve, médecin de courses prestigieuses. «La voile est quand même un peu élitiste», rapporte celui qui est allé leur rendre visite hier. «J'ai eu l'idée de faire sortir des enfants hospitalisés pour leur donner de l'espoir parce que les enfants guéris qui viennent en croisière filment leur périple pour le montrer ensuite aux copains encore malades. Ces derniers peuvent alors se projeter dans l'avenir en ayant la conviction qu'eux aussi sortiront de la maladie». 

Une belle métaphore

À cela s'ajoutent des jeux, notamment autour du milieu marin et des mammifères en prenant conscience de leur fragilité. Une belle métaphore qui veut qu'en soignant la planète, on se soigne aussi soi-même. Trente-sept hôpitaux français font partie de l'association. En Bretagne, Paimpol vient de s'y greffer.

Trois semaines de croisière pour Chloé

Hier après-midi, les enfants ont pu monter à bord d'Agir Recouvrement, le bateau d'Adrien Hardy. Son assistant les a guidés. Et même si Quentin a regretté de rester seulement à quai et de ne pas pouvoir naviguer, ils ont tous apprécié de pouvoir monter à bord. Leurs mamans aussi, présentes sur le ponton. «Cela a été une sacrée angoisse quand on a su que notre fils était malade», raconte Céline. «Toutes ces initiatives ne peuvent qu'être bonnes». Chloé, domiciliée à Plourivo, prendra la mer trois semaines à partir du 11juillet. Ce sera la première fois que ses traitements la laisseront un peu en paix. Et comme le dit joliment le Dr Yannick Gouriou, lui aussi engagé dans Matelots de la Vie, «l'hôpital c'est nécessaire mais ce n'est pas là qu'on en fait des hommes et des femmes!».

A. M.

Photo : Hier après-midi, les enfants suivis par le service pédiatrie de l'hôpital Max Querrien ont pu embarquer à bord d'un des bateaux de la Solitaire du Figaro.