Le long du quai Duguay-Trouin, la gaieté règne sur le pont du Bora Bora, splendide caïque long de 29 mètres, à bord duquel ont embarqué huit jeunes, âgés de 13 à 17 ans. À bord depuis mercredi, ils mettront les voiles lundi pour Brest, trois semaines de navigation et pour être « les yeux et les oreilles » de ceux qui sont encore dans leurs chambres d'hôpital.
Matelots pour la vie
« Nous avons 35 services pédiatriques qui nous suivent », explique Flore Lévèque, la « responsable de l'expé ». « Nous organisons des jeux d'énigmes en interaction avec le bateau et des concours de photos et de dessins ». Pour cette bénévole de l'association Matelots pour la vie, cette « expé » sera la septième. La conclusion d'un an de travail et de préparation, au service de ces jeunes, tous en rémission de maladie grave. « Ils savent ce que c'est de rester l'été dans leur chambre ». Jean-Yves Chaume, médecin des courses au large, est un des fondateurs de l'association. Il est l'encadrant médical. Un interne a pris aussi place à bord.
Reprendre son autonomie
En mer, les jeunes seront de toutes les manoeuvres, à la cuisine comme sur le pont. « Ce n'est pas de la pitié, c'est de la solidarité. Les ados sont plein de vie », insiste Flore Lévèque. Tous reprennent leur autonomie, sans parents ni infirmiers. Charlène a 13 ans, elle veut aussi « faire rêver les autres enfants, ceux qui n'ont pas la chance d'être sur le bateau ». Lynn, 14 ans entend, elle, « profiter et en faire profiter les autres ». Quant à Camille, 16 ans, en se serrant contre ses deux copines, elle veut juste « faire des rencontres, des gens qui ont connu les mêmes malheurs que nous ».
Pratique
www.matelots-vie.com
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Photo : Les huit matelots de la vie s'amarinent avant le départ, lundi, pour trois semaines de navigation.