« Aymeric se plaignait rarement du ventre, mais il était fatigué et surtout il n'avait ni grandi ni grossi cette année-là, raconte Blandine, maman d'Aymeric, 16 ans, de Pleucadeuc. Des examens ont montré qu'il avait une inflammation sur 30 cm sur la fin de l'intestin grêle et le début du gros intestin. Les médecins ont diagnostiqué une maladie de Crohn (maladie inflammatoire chronique, pouvant atteindre n'importe quel segment du tube digestif depuis la bouche jusqu'à l'anus). C'était juste avant l'entrée en 6e ».
Aujourd'hui, Aymeric est en seconde pro électrotechnique au lycée Lamennais, de Ploërmel. C'est un petit gabarit : 1m58 pour 38 kg. « Il a deux ans et demi de retard de croissance », souligne sa maman. Mais un caractère fort et plein de vie. « Maintenant, je vis bien ma maladie. Je me suis habitué », lance l'adolescent.
Photo : Atteint de la maladie de Crohn, qui a retardé sa croissance, Aymeric, 16 ans, a pu participer à un séjour en mer avec d'autres jeunes malades
La maladie de Crohn se manifeste par poussée. Alors, quand le traitement quotidien ne suffit pas, et que les douleurs au ventre sont trop fortes, Aymeric doit être hospitalisé. Cela arrive en moyenne une semaine par an.
Complémentsde croissance
Et puis, il y a les compléments alimentaires à prendre, pour l'aider à grandir. Impossible pour lui de les avaler par voie orale. « Ce n'est vraiment pas bon ! ». La sonde nasogastrique n'a pas donné de meilleurs résultats. Pas facile de vivre ses années de collège une sonde en permanence dans le nez, avec les questions, les regards curieux, les moqueries aussi qui accompagnent une différence. « Ça a été les pires années », souffle Aymeric.
« Heureusement, l'encadrement du collège Saint-Julien, à Malestroit, était très bien », précise Blandine. Maintenant, chaque soir, Aymeric s'injecte les produits de croissance, directement dans l'estomac, grâce à une canule. « Il est surveillé au service pédiatrique de l'hôpital de Vannes tous les 4 mois à peu près », explique sa maman.
Trois semaines en mer
Un service qui veille sur ses malades et leur propose des sorties. Ainsi, avec les associations Pied de nez et Matelots de la vie, Aymeric a pu participer à un séjour de trois semaines en mer. C'était au mois d'août, avec d'autres jeunes de France atteints de diverses maladies. « L'opération était parrainée par le skipper Loïc Peyron et la journaliste de Thalassa Béatrice Berge », précise Blandine. « On a navigué sur le Bora-Bora, un bateau de 23 mètres, de Brest à Pornichet, raconte Aymeric.
Un bon moyen pour vivre autrement la maladie et de se confronter à sa passion pour la mer. Du fait de sa maladie qui le fatigue beaucoup, Aymeric devra bien choisir son métier. Il rêve de la police maritime. Ou au moins, « travailler en rapport avec la mer, le nautisme ».
Christine BAUCHEREL
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Source : Ouest France, 08 octobre 2011
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